mishta-mishkumi | un iceberg |
akami-shipu | de l’autre coté du fleuve |
minu-tutamᵘ | Il/elle fait du bien |
La première partie de ces mots (mishta-, akami-, minu-) est appelée une préforme (ou préforme lexicale). Les préformes s’écrivent toujours avec un trait d’union.
La préforme peut s’ajouter juste devant un nom (mishta-mishkumi), un verbe (minu-tutamᵘ) ou une particule (akami-shipu), pour former un nouveau radical. Dans l’exemple suivant, on voit que le préfixe personnel ni se place devant la préforme minu-.
Niminu-tuten. | Je fais du bien. |
Préforme ou initiale?
Comment distinguer une préforme d’une initale de verbe? Le test qu’on peut utiliser est le suivant: si on enlève ce constituant et qu’il nous reste encore un verbe, alors c’est une préforme. Si on l’enlève et que ce qui reste ne peut pas former un verbe tout seul, alors c’est une initiale (aussi parfois appelée racine).
Par exemple, tshitshi commencer à… peut être combiné avec le verbe tshimuan pleuvoir, pour former tshitshi-tshimuan il commence à pleuvoir. Ici tshitshi- est une préforme, car si on l’enlève, il nous reste encore un verbe tshimuan. Dans tshitshipanu ça démarre, on ne peut pas retirer le constituant tshitshi, car panu ne peut pas former un verbe tout seul. Tshitshi est donc un de ces constituants qui peut servir tantôt de préforme, tantôt d’initiale.
Dans l’orthographe standard, la préforme s’écrit suivie d’un trait d’union, alors que l’initiale s’écrit en un mot avec le reste du verbe. Voici encore quelques exemples:
Préforme | Initiale | ||
miku-ashini | une brique | mikuapu | il/elle a les yeux rouges |
miku-ashiniu | il est de couleur brique | mikutau | il/elle colorie ou teint quelque chose en rouge |
Voir aussi les préverbes…