Les verbes ci-dessus ont un radical en i bref qui s’efface lorsqu’on ajoute le -u de la 3e personne de l’indépendant indicatif présent, la forme d’entrée du dictionnaire innu. Mais d’autres formes indiquent le i, comme le conjonctif employé après la négation apu.
EXEMPLES DE VERBES À RADICAL II EN i BREF
ńukamu
l’eau est ridée
apu ńukamit
l’eau n’est pas ridée
pikamu
l’eau est brouillée
apu pikamit
l’eau n’est pas brouillée
mińuakamu
l’eau est bonne
apu mińuakamit
l’eau n’est pas bonne
uikakamu
qqch est savoureux
apu uikakamit
qqch n’est pas savoureux
shiuakamu
qqch est salé
apu shiuakamit
ce n’est pas salé
tshimuanamu
qqch est exposé à la pluie
apu tshimuanamit
qqch n’est pas exposé à la pluie
aupishu
l’eau est calme
apu aupishit
l’eau n’est pas calme
ńakashu
qqch est léger
apu ńakashit
qqch n’est pas léger
takuashu
qqch est court
apu takuashit
ce n’est pas court
ńiuashu
l’eau est peu profonde
apu ńiuashit
l’eau n’est pas peu profonde
utakussu
c’est le soir
utakussipan
c’était le soir
REMARQUES
Quand on peut repérer dans le radical un morphème, comme ici -kam-liquide, -sh-diminutif, il est plus facile de classer les verbes II qui les contiennent dans le bon type de radical.
L’indicatif passé est aussi un bon test pour trouver les verbes en i bref : apishashi+pan=apishashipanqqch était petit. Comme le suffixe du passé (-pan) a la propriété d’allonger la voyelle qui précède, on entend alors bien la voyelle i du radical.